Editorial
Retrouvez la généalogie des familles Boud'huile, Dancette, et alliées, depuis 1557 à nos jours...
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HISTOIRE DE LA FAMILLE BOUD’HUILE, 450 Années à ce jour, plus de 4 siècles racontés à la 13° génération …
« Avant de nous demander qui étaient nos ancêtres, posons nous la question de savoir combien nous en avons ? en vérité, nous avons tous des milliers, des millions, des milliards d’ancêtres… ».
Les restes du plus vieil « Homo sapiens », ou homme moderne , connu à ce jour en Europe ont été retrouvés à Pestera cu Oase (littéralement « la caverne des os ») dans le massif des Carpates , au sud-ouest de la Roumanie. La pièce la plus remarquable , une mâchoire inférieure ayant appartenu à un adolescent de sexe masculin , date en effet de –32 000 à –36 000 ans, une période charnière où les premiers hommes modernes ,venus d’Afrique et du Moyen-Orient , ont commencé à s’établir en Europe alors habitée par les hommes du Neandertal .
Comme on le sait aujourd’hui , la cohabitation a tourné à l’avantage des nouveaux arrivants puisque les seconds se sont progressivement éteints dans des conditions mystérieuses , il y a environ 25 000 ans . S’il est établi que des échanges culturels ont bien eu lieu entre les deux groupes , la question d’un éventuel brassage génétique reste contre versée. Des études comparatives d’ADN menées dans un passé récent suggèrent qu’Homo Sapiens et Neandertal appartiennent à deux espèces séparées, incapables de s’hybrider .
Mais la découverte , en février 2002 , par trois spéléologues roumains , de l’homme de Pestera cu Oase est de nature à relancer le débat . Dans une étude publiée simultanément au milieu de septembre 2003 dans les « Pnas » (Proceedings of National Academy of Sciences , on line 23 septembre 2003) et le « Journal of Human Evolution », l’équipe d’Erik Trinkaus, de l’université Washington, à Saint-Louis (Etats-Unis) , souligne que ce fossile « présente une mosaïque de caractères morphologiques archaïques , modernes et éventuellement néandertaliens » .
Le mot est lâché. Les chercheurs ,qui ont procédé en outre à la datation au carbone 14 du spécimen ,ont été surpris par la taille imposante de ses dents de sagesse :un caractère qui le rapproche plus, selon eux , des Neandertaliens que des hommes modernes archaïques .
Mais , pour Trinkaus, le trait le plus significatif serait ce petit orifice situé sur la face interne de la mandibule gauche que l’on retrouve sur près de la moitié des spécimens de Neandertal étudiés à ce jour . Est-ce suffisant cependant pour conclure que Neandertal et Sapiens étaient interféconds ?
« La principale difficulté est que l’on connaît mal l’origine de ce caractère « , tempère Dominique Henry-Gambier , du laboratoire d’anthropologie des populations du passé (université de Bordeaux/CNRS) . Autrement dit on ne sait pas s’il est la marque exclusive de Neandertal. « Ensuite, poursuit cette scientifique, il faudrait bien connaître la variabilité génétique des différentes populations en présence . »
Or , et c’est sans doute l’aspect le plus remarquable de l’homme de Pestera cu Oase , les fossiles datant de l’Aurignacien ancien (entre –28 000 et 635 000 ans) sont rarissimes . Pour ne rien arranger, certains d’entre eux viennent d’être « rajeunis » grâce aux méthodes de datations modernes . L’homme de Cro-Magnon , n’a plus que 28 000 ans au lieu des 35 000 ans qui lui avaient été attribués lors de sa découverte en 1868 .
(Article de Marc Mennessier du journal Le Figaro du 25/09/2003 )